La formation interne consiste, pour une entreprise à planifier, organiser et dispenser une action de formation par ses propres moyens. Cette dernière peut être enseignée dans les locaux ou en dehors mais dans tous les cas, le dispositif est créé et animé par des salariés de la structure.
Aujourd’hui, beaucoup d’entreprises se pose la question de l’internalisation. Les avantages qui sont le plus souvent mis en avant sont d’une part, la possibilité d’offrir une formation sur-mesure spécifique au savoir-faire de l’entreprise et d’autre part, l’optimisation des coûts. Bien que, sur le marché de la formation, il y a pléthore d’organismes de formation, les offres sont souvent cloisonnées et parfois, les entreprises ne trouvent pas la compétence qui leur faut.
L’internalisation de la formation permet d’améliorer l’adéquation entre l’offre de formation et le besoin de l’entreprise, elle valorise les salariés en interne qui partagent leurs expertises grâce à ce dispositif. Cependant, si aujourd’hui la formation interne a beaucoup d’avantages, elle a aussi un certain nombre de limites. Les inconvénients majeurs de cette pratique résident dans le fait d’allouer du temps de formation à des salariés qui ont par ailleurs déjà une activité professionnelle. De plus, les salariés-expert ont incontestablement le savoir-faire mais pas forcément les compétences nécessaires à sa transmission. Un bon technicien n’est pas obligatoirement un bon pédagogue, de ce fait, le choix du formateur interne est primordial.
Outre le fait d’animer une action de formation, l’internalisation signifie que l’entreprise est également en charge de la conception de la formation et de l’ingénierie des outils pédagogiques, des compétences très spécifiques plutôt rares en milieu professionnel. Enfin, si les organismes de formation sont soumis à une grande rigueur vis-à-vis du contenu de l’action, de l’actualisation des connaissances, et des procédures d’amélioration continue, les actions dispensées en interne ne sont par contre soumises à aucune norme ou contrôle. Si les bonnes pratiques dues à l’expérience se transmettent lors de ces formations, les mauvaises peuvent l’être également, comme par exemple, la non-connaissance d’une pratique technique.