Le monde du futur et la formation professionnelle
Le monde change. Les enjeux s’accélèrent et évoluent. Mais comment évoluera le monde de la formation professionnelle d’ici à l’année 2100 ? Cet article essaye de répondre à cette question en se projetant près de 80 ans en avant.
Il est probable que la formation professionnelle suivra et s’adaptera à l’évolution du monde du travail.
Dans une première vision, le monde de 2100 serait un monde de réalité virtuelle, d’intelligence artificielle probablement robotisé ou les données fuseront à l’infini.
Ainsi, certains métiers seront amenés à disparaître, d’autres à apparaître et même certains à être remplacé par un robot. Par exemple, on pourrait imaginer que le métier de comptable aurait 60% de chance d’être remplacé par un robot. En vente, 90%. De même pour les médecins qui pratique la chirurgie, ils auraient 30% de chance d’être remplacé.
Par contre, il existera de nouveaux métiers : il faudra apprendre à construire les robots, faire leur maintenance et les faire évoluer. Certains parient également sur l’apparition de nouveaux postes, comme des « hackers éthiques », une sorte de mafia de l’IA mais qui agirait pour le bien de tous, une sorte de Robin des bois du futur.
Il existera probablement de nouveaux modes d’agriculture plus « urbains » et de nouvelles technologies liées à l’évolution de l’écologie : des masques purificateurs d’airs qui permettront de respirer de l’air non polluée, des vêtements réfrigérés en été pour se prémunir des fortes températures et les bunkers auront pris d’assauts les villes sous terraines pour se prémunir des catastrophes naturelles.
Mais alors et la formation professionnelle dans tout ça ? Devrons-nous former les robots ?
La formation s’adaptera comme elle l’a toujours fait : on ne formera plus au tableau Excel mais au tableau 5D, on ne formera plus au permis CACES ou à la propreté mais à la programmation des robots pour effectuer telle ou telle tâche. Et pour les formations non techniques, elles seront en voie de disparition : plus besoin d’apprendre une langue en 2100, nos robots pourront tout traduire instantanément. On ne proposera plus de formation confiance en soi mais des formations confiance en l’IA, adaptabilité envers l’IA et management dans une équipe composées d’IA. Seuls certains métiers seront probablement épargnés mais seul l’avenir pourra prédire lesquelles. Les plus visionnaires des OF seront les grands gagnants.
Au final, la formation réussira toujours à se renouveler. A vrai dire, tant qu’il existera des humains, il y aura des besoins en formation. Les compétences, les connaissances, quelles qu’elles soient sont toujours amenées à s’acquérir, se développer, se transmettre. Dans ce monde du futur le formateur sera précieux. Plus les compétences seront fines, complexes et rares plus celui aura une place importante. Et dans le monde de 2100 il faudra s’attendre à des hypers spécialisations, chaque branche de compétences devenant de plus en complexe.
Dans une seconde vision du monde de 2100, on pourrait penser que l’humain a gardé sa primauté face à l’IA. Ainsi, les métiers de l’agriculture, de l’enseignement, de la propreté, des RH, de la vente et du commerce seront toujours au cœur de nos activités. On formerait sur les mêmes thématiques mais peut-être juste différemment.
Alors, les paris sont ouverts.